Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Un auteur


Un simple studio, quatre murs, une porte d’entrée. Le sol est couvert de parquet, dans un coin, un lit aux draps défaits, et à côté un bureau. Au bureau, avachi sur une chaise roulante, un homme, grand et maigre, les cheveux bruns en désordre. Devant lui, un écran et un clavier.

Par la fenêtre, il y a… rien. Ce n’est pas une pelouse vide, ce n’est pas non plus une obscurité à cause d’un manque lumière. C’est juste… rien du tout.

Car ce tout petit appartement flotte dans une sorte de néant. Rien ni personne tout autour, même pas vraiment d’autour en réalité.

L’homme se redresse soudain. Il se met à pianoter sur son clavier, il écrit. Et, au fur et à mesure, derrière la fenêtre, un brouillard, un flou apparaît. Lentement, il se précise, les couleurs se font plus vives, les bruits se font entendre. Et, en tout dernier, des odeurs se faufilent à travers la porte.

Tout un monde est apparu derrière elle, un petit sentier et des collines derrière. Des animaux, peut-être même des créatures s’y promènent.

Il se lève de sa chaise et attrape un sac qu’il enfile sur son dos, se dirige vers la porte, et l’ouvre en grand. Il fait un pas et s’arrête, ferme les yeux, inspire à fond. Expire lentement.

Demain, il écrira autre chose. Et le lendemain, encore autre chose.


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