Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Objectif ZAN


Le petit écureuil rongeait paisiblement une graine quelconque trouvée au sol. Il s’interrompit lorsqu’il sentit une vibration sous ses pattes, lançant un regard autour de lui. Les tremblements s’intensifièrent, et ses yeux se firent de plus en plus inquiets. Il commença à se sentir apeuré lorsqu’il se mit à bouger en tout sens.

La terre s’ouvrit en deux devant lui. Lorsqu’il se sentit soulevé, il s’enfuit en courant, les yeux presque sortant de la tête sous l’effet de la panique. Il sauta de l’autre côté du gouffre qui s’agrandissait.

Derrière lui, une large portion de terre montait dans les airs, faune et flore comprises. De la poussière en tombait, des racines et des vers de terre dépassait des mottes, et des animaux tournaient en tout sens.

Une fois suffisamment haut, le morceau de sol commença à s’éloigner.

Après un moment, une nouvelle masse s’approcha. De la terre, mais grise et terne. Et dessus, des pavés, des briques, des bâtiments, et une canalisation cassée d’où s’écoulait encore de l’eau.

Avec un grand bruit sourd, le quartier s’enfonça dans le trou précédemment laissé. Un peu plus loin, un mago-urbaniste baissa les bras en s’essuyant le front.


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