Julia était assise sur le banc, dans le square ensoleillé, souriant à son fils. Paul était en haut des jeux, et lui faisait de grands signes. Elle lui fit coucou de la main pour lui répondre.

Il s’approcha de l’entrée du toboggan, et lui jeta un dernier coup d’œil avant de se jeter dedans.

Au bout de quelques secondes, Julia fit une petite moue. C’était un de ces toboggans, en forme de tube et en métal peint, où on ne voit pas à l’intérieur. Son enfant lui faisait la petite farce de s’arrêter à l’intérieur, et n’était pas ressorti. Elle attendit patiemment.

Au bout d’une minute, elle commença à agiter ses jambes croisées. Enfin, elle déclara forfait, et se décida à aller chercher, qu’il arrête au moins d’encombrer l’attraction.

Elle s’approcha de l’arrivée du tunnel, et se pencha à l’intérieur :

– Paul ?

Pas de réponse. Pas d’enfant à l’intérieur non plus.

Elle se releva avec un pincement d’inquiétude au cœur. Est-ce qu’il était ressorti par le haut ? Mais elle n’avait pas quitté le jeu du regard, elle l’aurait vu. Elle fouilla le haut de l’attraction du regard, et n’aperçut ni ses cheveux en bataille ni ses yeux brillants.

– Paul ?

Toujours pas de réponse. Une petite dose d’adrénaline commença à se faire sentir, la faisant frissonner, en même temps que son inquiétude s’accentuait et que son cœur s’accélérait.

– Paul !

Elle tournait la tête, tournait sur elle-même, cherchant à l’apercevoir dans tout le square.

– PAUL !

Elle criait, hurlait presque, prise de panique, les larmes aux yeux. D’autres parents s’approchèrent, voulurent l’aider. Elle les entendait à peine, le son de leurs voix couvert par le sang qui rugissait dans ses oreilles. Elle se mit à courir, à fouiller, la voix partant dans les aigus cependant qu’elle cherchait son fils.

Bien des heures plus tard, la police la ramena chez elle. Paul n’était trouvable nulle part. On fouilla le toboggan, mais ne trouva aucun indice.