J’avais deux idées en tête en écrivant la saynète d’hier. Comme la première était vraiment pas drôle, je propose celle-là maintenant qui devrait permettre de redresser ce tort.
Par une belle après-midi de printemps, Julia, assise sur un banc, profitait du soleil dans le square. Elle lisait son livre tout en surveillant son fils Paul du coin de l’œil. Celui-ci lui fit de grands signes en souriant, en haut de l’attraction, en s’approchant de l’entrée du toboggan.
Sa mère lui répondit, et il se propulsa dans le jeu. C’était un de ces modèles en forme de tunnel, à l’intérieur obscur à l’abri des regards.
Il ne ressortit pas de l’autre côté.
Non, il arriva dans une salle sans fenêtres, en béton gris. Des enfants couraient dans tous les sens, et au milieu trônait une grande carte en hologramme vert scintillant, avec des points rouges et bleus mouvants dessus.
– Ok ! Faites-moi un point sur la situation !
– On a du mal sur les secteurs 4 et 6. Le secteur 8 est perdu. Les autres sont ok.
Pendant qu’il parlait, on lui tendit un fusil d’assaut et un casque.
– D’accord, je monte sur le front, sur le 6. Envoyez plus de monde sur le 7, et on fera un mouvement en tenaille.
– Bien reçu !
Il se campa dans un ascenseur circulaire. Les portes se refermèrent, et il accéléra d’un coup. Il arriva à l’air libre.
Des tirs, des explosions, des cris partout. Il sortit en courant, plié en deux, avant de se mettre à couvert. Il épaula son arme et s’avança vers les monstres en face. Il ouvrit le feu, tirant des lasers en tout sens, en hurlant.
– AAAAAH !
Paul ressortit du toboggan, en souriant à sa mère. Julia leva les yeux de son roman en le voyant approcher, et se leva pour lui prendre la main. Le soleil était bien plus bas. L’enfant soupira un instant, sans que sa mère ne le voie, en pensant à la guerre sans fin qu’il livrait tous les jours sans qu’elle n’en sache rien.
Laisser un commentaire