Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

À la recherche


Jao était perché sur une sorte de minuscule îlot flottant, tout juste une plateforme de terre, suspendue dans une sorte de vide spatial bleuté. Autour, dans toutes les directions et altitudes, des centaines d’autres îles flottaient mollement. Il fit un tour sur lui-même pour observer son environnement, désespérément désert.

Son ours en peluche était accroché à son dos, mais le reste de son attirail manquait. N’ayant rien d’autre à faire et voulant se préparer au plus vite, il se mit en tête d’aller le chercher.

Il prit quelques pas d’élan et bondit jusqu’à la plateforme la plus proche, qui oscilla un peu sous son poids avant de revenir à sa position initiale.

Encouragé par ce premier résultat, il prit rapidement de la vitesse et s’élança bientôt en tout sens. Mais il restait bredouille, parcourant des espaces toujours aussi stériles et inoccupés.

Un moment, alors qu’il regardait autour de lui, essayant d’apercevoir un quelconque indice, mais aussi de distinguer les endroits qu’il avait déjà visités du reste, il sentit un tressaillement parcours la peluche dans son dos. Il réagit immédiatement, se retournant, tous les sens en alerte.

Il ne remarqua rien. Mais il lui sembla sentir une ombre s’épaissir.

Il frissonna et accéléra encore. Il se mit à courir et s’envoler partout, prenant à peine le temps d’atterrir avant de sauter à nouveau, sans jamais s’arrêter. Toujours, il ne trouvait rien.

Et, alors qu’il était suspendu dans les airs entre deux îlots, il sentit un poids se détacher de ses épaules. Regardant sous lui, il discerna son nounours en train de chuter. Tournée vers lui, la peluche se retourna vers le bas. Ses membres commencèrent à s’agrandir, à s’épaissir, elle gonfla entièrement et des poils apparurent en une onde presque instantanée. Soudainement, c’était à nouveau l’ours féroce qui tombait, en rugissant.

Sous elle, une ombre se brisa et le Gris en sortit en hurlant, tendant le bras vers le haut en direction de Jao. Elle fut interceptée par l’ours qui lui tomba dessus en plein visage.


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