Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Vampire psychique


La fenêtre est grande ouverte, laissant l’air glacé entrer en agitant les voilages. Dans un salon faiblement éclairé seulement par une lampe de bureau et la lumière bleutée d’un écran d’ordinateur. Une femme est étendue sur une chaise à roulettes, immobile, la tête renversée en arrière.

Sur son cou, deux petits trous, de la taille d’une dent.

Il bouge, lorsque sa poitrine se soulève avec sa respiration.

De l’autre côté de la rue, sur le toit d’un immeuble, deux silhouettes sombres. Une première voix :

– Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

– Quand je bois leurs émotions, je les ressens à leur place.

– Et alors ? Tu crois que ça va te rendre plus humaine ?

– Ce n’est pas un peu ça, être humain, ressentir toutes formes de tristesses ?


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