Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Triste coucher


Jao était rentré chez lui la tête basse et les épaules courbées, le regard fuyant. Il était monté sans faire un seul bruit, sans même manger son goûter. Il avait abandonné son cartable et ses devoirs.

Il était maintenant dans la salle de bains, et il retint sa respiration en grimaçant pour relever lentement son t-shirt. Il inspecta son flanc sur lequel fleurissaient de grands hématomes, des bleus si sombres qu’ils en étaient presque noirs. Il retint de nouvelles larmes en repensant aux évènements de l’après-midi.


Il est étalé au sol, sous les moqueries et les insultes de Marline et sa bande. Il essaye de se mettre à quatre pattes pour se relever, mais l’un d’entre eux le repousse dans le dos et le renvoie par-terre.

Quelque chose se passe, alors, il ne sait pas quoi. Mais soudainement, une douleur explose dans ses côtes. Puis une autre, et encore une autre… Ils se déchaînent, et les coups de pieds lui tombent dessus sans cesse, alors il se recroqueville et essaye vainement de se protéger…


Jao partit se coucher presque aussitôt. Il prétexta être malade et ne voulut voir personne. La seule chose qu’il fit avant de se réfugier sous sa couette fut d’aller dans un coin de sa chambre, où traîne un vieux panier. Il fouilla dedans et en ressortit une peluche, un ours en peluche, brun et souriant. Caché dans ses draps, il ferma les yeux et serra fort son doudou.


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