Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Rêves de poussière


Dans le ciel nocturne, invisible pour tous, se jouaient de nombreuses scènes, en poussière dorée sur le fond noir. Elles étaient souvent joyeuses, douces ou aventureuses. Les particules qui en composaient les dessins montaient du sol, de l’intérieur des bâtiments, depuis les lits dans les chambres.

Mais un nuage plus sombre encore que la nuit arriva. Il éclata en grondant, et de sa pluie noire et huileuse, il salit les rêves en cours, les effaçant en longues traînées boueuses.

Certains, cependant, résistèrent. Parce que des personnages lumineux se saisirent de parapluie et protégèrent les images en dessous d’eux. Si on suivait la piste de lumière dorée, on les voyait reliés à des personnes bien spécifiques. Ici, une mère tenant son enfant, là, un couple serré ensemble, ou encore un grand frère accueillant sa petite sœur collée contre lui.


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