Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Pour se soulager


Cela faisait maintenant trois jours qu’il marchait. Sa randonnée était éreintante, mais il en avait besoin. Tous ses muscles le tiraient maintenant, tant ses jambes que ses épaules fatiguées sous le poids de son sac.

Il continuait de grimper à flanc de montagne. Il était loin, désormais, de toute vie humaine. Entouré seulement d’arbres, de buissons, de rochers, et des animaux qui y résidaient.

Enfin, il se décida satisfait. Il posa son sac, et regarda autour de lui. De là où il était, il voyait toute la vallée, et les autres montagnes qui l’entouraient.

Il inspira à grand poumon.

Il cria d’un seul coup, sans avertissement. Il cria toute sa frustration, accumulée depuis trop longtemps, qu’il ne pouvait pas laisser échapper au quotidien. Il cria longtemps, et il cria fort. Si fort que les arbres ployèrent, en vague, de devant lui jusqu’au fond de la vallée.

Et de l’autre côté, sur l’autre montagne, les roches fissurèrent, craquèrent et s’effondrèrent, dans un fracas assourdissant.

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