Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

L’escalier


Devant lui se dressait, si on peut le dire ainsi, un court escalier de quatre marches. En riant, il sauta directement sur la dernière.

Quatre autres se tenaient encore devant lui.

Il vérifia derrière lui. Trois marches, puis le sol, il n’avait pas rêvé. Un peu perturbé, il sauta à nouveau les quatre marches.

Il y en avait huit nouvelles devant lui.

Elles se tenaient comme si elles avaient toujours été là. Rien ne les différenciait des précédentes. Il les monta deux à deux, passablement énervé par cela.

Encore des marches…

Il continua en courant, fronçant les sourcils. La frustration commençait à faire place à une vague inquiétude.

Toujours plus de marches, des dizaines devant lui.

Ses cuisses commencèrent à chauffer, quand il arriva enfin à bout… pour se rendre compte qu’il n’y en avait que davantage derrière. Il se résolut à les grimper une à une…

Et sans cesse, l’escalier s’agrandissait, se multipliait.

Il traînait des pieds, désormais. Il avait du mal à lever la jambe, et il lui semblait même que chaque marche s’agrandissait maintenant, de plus en plus haute… Et il se demanda quand adviendrait le moment où il devrait les escalader à la force des bras, ou si même tout cela avait une fin.


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