Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Le tour de magie


Le magicien, habillé de son costume et de sa cape noire à doublure rouge, s’inclina en soulevant son chapeau. Il était sur une estrade, et fit venir un tabouret. Il choisit, au hasard, un enfant dans le public. Sous les applaudissements, il le fit assoir sur scène, sur le tabouret.

Il se saisit ensuite d’un grand voile. Bien évidemment, il n’exécuta pas son tour de suite. Il fit d’abord monter l’attente, en s’amusant à monter à moitié le voile, le redescendre, l’agiter.

Enfin, dans un geste théâtral, il le leva d’un coup, haut, masquant l’enfant l’espace d’un instant.

Mais c’était suffisant, car, dans cet instant… Toute l’audience avait disparu. Il ne restait plus que, sur scène, l’enfant effaré et le magicien qui s’inclinait devant un public qui n’était plus là.


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