Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Le Nettoyeur


Alors que l’enfant dort, que la chambre est silencieuse, la porte s’ouvre lentement sans aucun bruit. Une silhouette apparaît dans l’entrebâillement, celle d’un homme chauve, aux grandes oreilles rondes et au nez crochu. Il avance, posant les pieds l’un après l’autre sans émettre aucun son, et se dresse au-dessus du lit et de son occupant insouciant.

Soudainement, il se jette… sur une ombre. Il lutte quelques secondes mais se redresse bien vite en la tenant bien fermement dans la main.

Il ouvre une sacoche qu’il porte à la ceinture et en sort une autre, qu’il dépose à la place de l’ancienne. Il ressort aussi discrètement qu’il est entré, en refermant la porte derrière lui.

Il rentre ensuite à son atelier. Là, suspendues à des fils par des pinces à linges, des dizaines d’autres ombres en train de sécher. Il prend sa dernière récolte et les met dans de grandes machines à laver.


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