Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Le début d’un nouveau voyage


Allongé dans son lit, il s’éteint. Son corps se désagrège et se réduit en cendres. Sa femme, assise à côté, ne le voit pas, parce qu’elle a la tête dans ses mains en pleurant.

Un vent souffle et la poussière tourbillonne. Elle s’élève au-dessus du lit, et autour tout s’efface. Les murs, les meubles, la fenêtre. L’image de la femme persiste un moment avant de lentement disparaître.

Une nouvelle brise emmène le tourbillon un peu plus loin dans cet espace blanc et vide, qui devient cotonneux. Il laisse peu à peu la place à un nouveau décor : une ferme ensoleillée, en pleine montagne. Une nouvelle transition, et c’est une ville futuriste, voitures volantes et androïdes. Une autre, et le voilà dans un cauchemar empli de monstres, il s’enfuit bien vite. Encore une autre, et il est dans les airs au milieu de nombreuses petites îles flottantes.

De loin, pendant tout le voyage, un homme l’observe. C’est un homme grand, mince voire frêle, le teint pâle et les cheveux noirs en bataille. Il le surveille, l’air sévère. Mais il le laisse faire.


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