Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

La zone d’ombre


Ça avait commencé tout petit, tout juste un recoin. Mais personne ne l’avait remarqué, à ce moment-là. Alors ça avait grandi, discrètement, prenant de la force. Quand les humains s’en étaient rendu compte, c’était déjà une grande zone d’ombre.

Au début, ils l’étudièrent. C’était étrange, anormal : une zone d’ombre qui recouvrait la lumière. Le soleil ne s’y voyait plus, toutes les sources de lumière n’émettaient plus rien. Mais ça grandit. Alors ils la confinèrent, parce qu’ils s’aperçurent qu’y rester trop longtemps rendait fou. Mais ça grandissait toujours.

Ils cherchèrent et cherchèrent, frénétiquement, des solutions.

Mais ça grandissait toujours.

Ça atteignit une taille trop importante, alors les humains paniquèrent. Les gouvernements ne pouvaient que regarder la zone d’ombre continuer de s’étendre, sans rien pouvoir faire. Jusqu’à ce qu’elle recouvre la planète entière. Jusqu’à la fin.


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