Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

La pelouse


Ce n’était qu’une simple colline. Du moins, c’est ce qu’il avait toujours vu, et c’est pourquoi il avait toujours détesté qu’on lui interdise d’y aller. En ce jour, il souriait effrontément en s’avançant dessus. Il monta jusqu’en haut.

Il se tint droit, les mains sur les hanches, l’air de dire « je vous l’avais bien dit ! ».

Puis, il entendit les voix.

Elles mirent à susurrer, à murmurer dans son oreille, en même temps qu’une faible brise agitait l’herbe autour de lui. Leurs voix se firent plus fortes, insistantes. Elles lui disaient de manger, qu’il avait faim, une faim prenante, tiraillante. Il se précipita chercher tout ce qu’il pouvait manger.

Quelques heures plus tard, il se tenait allongé sur le haut de la colline, entouré des restes de l’immense festin qu’il avait dérobé là où il avait pu. Il se tenait le ventre gonflé à l’extrême.

L’herbe s’agita autour de lui. Elle les préférait bien dodus…


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