Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

La conquête


La vieille femme s’avança dans l’artère principale, désertée de ses habitants. Une pluie de flèches s’abattit sur elle, mais elle continua en les ignorant. Aucun ne l’atteignit, car ils se volatilisaient en arrivant près d’elle.

Cela continua pendant plusieurs dizaines de minutes, tout le temps qu’elle mit à remonter jusqu’à la place centrale.

Une armée l’y attendait, en arme et en armure. Les soldats crièrent en la chargeant. Le premier à l’approcher, le visage déformé par une grimace, avait le bras levé pour la frapper de son épée. Au moment où il l’abattit, elle claqua des mains.

Le temps sembla se figer une seconde. Une bulle dorée se formait. Elle grandit soudainement, repoussant l’arme, le bras, le soldat, et continuant encore. Elle dépassa l’armée, puis les archers, toute la ville, emmenant toute vie humaine avec elle.

Elle arriva aux murs, et les habitants furent tous projetés au-dehors. Les portes, pourtant défoncées, se refermèrent dans un claquement définitif.


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