Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Centre de contrôle


Pour l’atelier « Lieu de pouvoir » de mon groupe d’écriture. J’en ai écrit plusieurs, que j’ai remis à leur date d’écriture.


La salle est construite comme un immense tore – une forme de donut. Elle est circulaire, avec un pilier central, et sans aucun angle. Le plafond monte à plus de dix mètres de haut, le diamètre du tore – du donut – fait bien au moins cinquante mètres, et tout est d’acier inoxydable ou d’aluminium, à l’exception des câbles électriques, du verre des écrans, et des innombrables lampes et LED.

Du cœur de ce tore jaillissent des câbles épais, tuyaux de données d’une douzaine de centimètres d’épaisseur, à intervalle régulier. Ils descendent avant de s’éloigner de quelques mètres et se terminent en un port de connexion rigide qui s’étrécit.

Juste avant son entrée à l’arrière d’un crâne humain.

Le gigantesque ordinateur central, gérant la cité-ruche dans tous ses paramètres, a besoin de sa puissance de calcul, qui lui est fournie par les dizaines de personnes étendues dans cette salle. Émaciées, squelettiques, elles reposent entièrement nues et complètement glabres chacune dans son bassin individuel d’une solution à la couleur vaguement turquoise.

Elles flottent, inconscientes, entourées des agents chargés de leur suivi, de leur entretien, et des écrans affichant en blanc sur noir leurs constantes seconde après seconde, minute après minute, jour après jour…


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