Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Une histoire de temps qui passe


Johann s’essuya le front avec son t-shirt. Il transpirait à grosse gouttes sous l’effort. Le jeu reprit, et il courut pour attraper le ballon de basket qu’on lui envoyait. Il continua ainsi pendant une petite heure, luttant avec et contre ses partenaires de jeu. Finalement, la partie prit fin et chacun se salua avant de partir par petits groupes.

Johann sortit du terrain et se dirigea vers les bancs installés dans le parc, autour. Il souffla un bon coup et s’étira. Puis, il regarda sa montre. Elle n’avait pas l’air très luxueuse, ni même très moderne. En fait, son verre était même manquant. Et elle n’était pas à l’heure. Et elle n’avançait pas.

Johan inséra son doigt à l’intérieur, et poussa les aiguilles en avant.

Les traits ridés, le dos courbé, c’est un Johann âgé qui s’assit sur le banc. Il resta là, simplement, regardant le temps passer.

À un moment, il aperçut un groupe d’enfants courir vers les jeux. Il sourit, avant de se ressaisir de sa montre et d’en pousser les aiguilles à l’envers.

C’est un Johann même pas adolescent qui se précipita pour rejoindre ses nouveaux amis en riant.

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