Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Trou noir


Il flottait, seul, dans le vide de l’espace. Il entendait, autour de lui, toutes ces étoiles qui lui parlaient, qui l’appelaient. Mais il préférait fixer ce trou noir, massif, dont il ne pouvait détourner le regard. Agacé par ces voix qui le déconcentrait, il s’en éloigna, en direction du trou noir, jusqu’à ne plus les entendre. Lorsqu’enfin les étoiles disparurent au loin, que leur lumière s’estompa complètement, il put mieux adapter ses yeux à ce qu’il avait face à lui. Et il se rendit compte que ce n’était pas un trou noir, mais un millier de vautours, aux yeux fous, et au plumage tellement dénué de la moindre couleur. Mais il était trop tard, et ils se jetèrent sur lui pour le dévorer.


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