Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Résolution de conflit


Dans le grand hall, une vingtaine de personnes, hommes comme femmes, s’engueulaient. Ils criaient tous, sans jamais s’écouter, à pleins poumons, en crachant des postillons.

Au milieu de tout cela surgit un groupe de cinq étranges individus, deux masculins et trois féminins. Ils étaient habillés de combinaisons gris anthracite, fermées d’une fermeture éclair sur le torse. Ils portaient également des équipements bizarres. Quatre d’entre eux avaient des bouteilles pressurisées dans le dos reliées à des outils qu’ils tenaient en main, et qui ressemblaient vaguement à des fusils. La dernière, qui menait le groupe, tenait un amas de bizarreries électroniques, d’antennes et d’écrans.

Personne ne réagit à leur arrivée.

– Ok, la situation est déjà bien tendue. Préparez-vous pour le switch.

Pendant qu’elle installait son matériel, les autres se campèrent autour et se concentrèrent.

– Switch dans 3, 2, 1…

Soudainement, le monde vira au gris. Les bruits s’assourdirent et s’éteignirent, et tous les gens en colère devinrent des silhouettes noires. Cependant, d’autres choses apparurent, vives et colorées : des flammes, autour de la tête de chaque silhouette.

Deux des quatre agents qui avaient opéré le switch se mirent aussitôt en mouvement. Ils brandirent leur fusil et tirèrent de longs jets d’eau qui vinrent étouffer les flammes. Mais les autres se déplacèrent lentement en inspectant leurs alentours.

– Cible repérée !

Une sorte de petit lutin noire, aux allures démoniaques, jaillit à toute vitesse. Il se précipita vers une ombre et brandit deux bouts de bois calcinés qu’il frotta à toute vitesse, allumant un nouveau feu. Celui qui l’avait aperçu lui tira dessus, mais il esquiva sans peine les projectiles qui vinrent se coller au sol.

Un jeu de poursuite se lança, entre le lutin et l’homme au visage ferme qui le suivait. Qui fut interrompu brutalement par l’autre tireuse, avec deux coups bien placés. Le lutin resta piégé dans la glu épaisse qui s’était solidifiée presque immédiatement après impact. Ils le capturèrent et le préparèrent pour le switch retour, pendant que les autres terminaient d’éteindre les feux.

Une fois leur travail terminé, ils revinrent à leur position de départ. Une sensation étrange plus tard, les couleurs et les sons étaient revenus. Cette fois, les éclats de voix étaient plus rare, et teintés d’une certaine indécision. La plupart des personnes présentes se regardaient d’un air mi-peiné, mi-interloqué.

Le groupe d’intervention remballa rapidement son matériel, et son prisonnier, avant de s’éclipser discrètement.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *