Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Le soleil de Lana


Elle était toute petite et toute menue. Maigre en réalité. Elle s’appelait Lana. Et actuellement, elle s’appliquait.

Elle s’appliquait parce qu’elle était en train de peindre. Elle peignait sur le mur de béton. Soigneusement, avec tout le sérieux d’une petite fille de 8 ans. Insensible aux gouttes de peinture qui lui tombaient dessus.

Elle peignait un soleil. Lorsqu’elle eut fini, elle se recula, pleine d’espoir, en regardant le résultat de son travail. Qui commença à briller, doucement puis de plus en plus fort. Les rayons de son soleil lui caressèrent le visage pendant qu’elle le contemplait, l’air béat.

Au bout d’un temps, une heure peut-être, la lumière s’estompa. Enfin, elle s’éteignit complètement, et l’obscurité revint.

Lana se rassit, dans le noir. Dans le noir et dans la crasse de la petite pièce où elle séjournait, jour et nuit, sans fenêtre ni sortie, ni visite.

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