Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

La poupée de la couturière


La poupée s’activait, fébrilement. De ses petites mains de tissu, elle maniait le fil et l’aiguille à toute allure. Experte, elle avançait très rapidement dans son travail, recousant tous les bords ensemble.

Elle finit très vite de raccommoder tous les trous, alors elle s’éloigna et regarda son résultat d’un air anxieux et impatient. Devant elle se trouvait un corps, gisant dans une mare de sang figé. Toutes les blessures étaient soigneusement refermées et maintenues par des points réguliers. Mais elle ne bougeait pas plus qu’avant.

La petite poupée comprit peu à peu qu’on ne soignait pas une humaine comme on soigne une poupée. Alors, lentement, elle s’assit sur sa créatrice, se prit la tête dans les mains, et pleura.

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