– Au vu des faits et preuves rapportées, au vu des articles 253-1, 253-2, 253-3, 287-2, 303-5 du Code Civil, l’accusé est déclaré coupable de vandalisme à grande échelle et de destructions de biens privés à grande échelle, et condamné à la réparation des dommages, le versement d’indemnités aux victimes ainsi qu’à des travaux d’intérêt généraux.

– RAAH ! TRÈS BIEN, QU’IL EN SOIT AINSI !

La voix désincarnée retentit dans la salle d’audience. Le public était nombreux, les bancs bondés ployant sous son poids. Et à la barre, recevant son verdict, l’accusé désormais coupable, un nuage.

Les caméras de la presse le suivirent quand il quitta la pièce. « Le premier jugement de Dieu ! », « Dieu déclaré coupable ! ». Plus les commentaires s’enchaînaient, plus le nuage devenait grondant et foudroyant.

Finalement, il sortit et s’envola à toute vitesse. Sur son chemin, les poutres et les briques décollaient du sol et revenaient se fixer dans les maisons et immeubles. Très rapidement, tous les dégâts furent réparés, et le nuage redécolla haut en l’air.

Avant de partir définitivement, il lâcha tout de même un petit éclair qui vint fusiller une des caméras et dresser sur sa tête les cheveux du présentateur.