Il se tenait debout, tremblant. Ses pieds étaient fixés au sol par de lourds fers rivetés. Il lui était impossible de bouger un orteil, et donc de s’éloigner ou même juste de s’asseoir. Les yeux fous dans le vide, son corps était devenu émacié. Son torse se soulevait et se rabaissait sous l’effort continu qu’il fournissait.
Ses bras frêles tendus devant lui, il avait les deux mains accrochées désespérément à une corde cruellement barbelée. Le métal s’enfonçait dans ses paumes et ses doigts, creusaient dans la chair, en faisait jaillir des flots de sang. Le liquide coulait alors au sol, attirant les mouches et les insectes rampants qui venaient alors férocement lui mordre les jambes.
Dût-il lâcher la corde, pour s’octroyer un répit, qu’elle cessait de maintenir le baquet en équilibre au-dessus de sa tête. Basculant, du métal en fusion en coulait et lui cascadait sur le crâne, les épaules, pénétrait ses orbites, consumant la peau et les muscles en quelques instants, dans une souffrance effroyable.
Alors, vite, il rattrapait le câble devant lui, ses mains se blessaient à nouveau, les insectes revenaient, la fatigue remontait, et le cycle recommençait.
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