Moté

La vie, c’est comme les mirabelles

Writober 2021 #09 – L’horizon des évènements


Bon, y a un moment, je ne sais plus trop quoi dire. J’étais toujours pas très inspiré, j’ai eu du mal à m’y mettre, faut que j’aille me coucher, etc. Bref, lisez, ou pas.


Le ciel est noir, empli de fumée. La seule lumière est celle, rougeoyante, des incendies. Le sol est glissant, recouvert de sang. Les cadavres sont rassemblés par piles qui montent à plusieurs mètres de hauteur. On n’entend que les râles des blessés agonisants, entrecoupés de coups de feu sporadiques. Soudain, la colline de corps explose sous l’impulsion d’un char d’assaut, qui fait gronder son moteur en écrasant des membres déchiquetés sous ses chenilles.

XXX

Un homme avance, l’air royal. Il porte un costume taillé sur mesures, et une lourde cape honorifique drape ses épaules. Ses tempes grisonnantes ne font qu’ajouter à son air de sagesse. Il sort au soleil, et dresse les bras. En contrebas de son balcon, son armée défile, et son peuple l’acclame.

XXX

Le regard intense, trois personnes se fixent. L’une est occidentale, une est Noire, le dernier est asiatique. À distance, le service de sécurité, lourdement armé, portant plusieurs uniformes, est tendu. Une à une, les personnalités se dirigent vers la table centrale. Elles y signent les papiers qui y sont. Enfin, elles se serrent la main solennellement.

XXX

Le regard intense, trois personnes se fixent. L’une est occidentale, une est Noire, le dernier est asiatique. À distance, le service de sécurité, lourdement armé, portant plusieurs uniformes, est tendu. Soudain, un homme franchit le barrage de soldats, courant vers le centre de la pièce. Les trois personnalités le regardent d’un air horrifié, quelques secondes avant qu’il ne se fasse exploser.

XXX

Les rues de la ville sont recouvertes de cadavres. Les mouches sont partout, et les rats s’en donnent à cœur joie. L’odeur révulsante prend aux tripes. Les enfants crèvent la bouche ouverte. Plus loin, un homme avachi contre un mur, se vomit dessus, n’ayant plus la force de se redresser.

XXX

Un enfant pleure, sans réussir à verser la moindre larme. Autour de lui, tout n’est que cendres. Les incendies font rage à quelques centaines de mètres, mais il en ressent la chaleur jusqu’ici. Ses pieds nus sont brulés par la terre ardente. Il voudrait boire, mais il n’y a plus d’eau…

XXX

La voyante se redressa de sa boule de cristal :

— Voilà l’horizon des évènements.

Mal à l’aise, le jeune homme en face d’elle, tiré à quatre épingles répondit :

— Euh… Je voulais juste un conseil pour séduire Margot au bal ce soir.


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