Joaly flemmardait tranquillement sur le haut de la colline, mâchonnant une herbe, les bras croisés sous la tête. Elle n’avait rien à faire, et entendait que ça continue comme ça le plus longtemps possible.
Étrangement, il lui sembla commencer à entendre du bruit, dans ce coin perdu. Ça grinçait au loin. Le son, lointain, se rapprocha de plus en plus. Au bout d’un moment, elle distingua des voix par-dessus.
– Hisse-oh ! Hisse-oh !
Elles se rapprochèrent également, dissimulées dans la pente de la colline.
– HISSE-OH ! HISSE-OH !
Soudainement, déboulèrent une vingtaine de lutins et lutines sur des vélos, en rang par deux. Ils étaient montés sur des rails dissimulés sous les herbes hautes. Ensemble, ils tractaient un convoi chargé à ras-bord de caisses et de sacs. Le tonnerre des roues sur les rails passa en trombe devant Joaly qui les regarda passer, interloquée.
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