La petite fille le fixait en fronçant les sourcils. Autour d’eux, la grande étendue blanche et cotonneuse.
– Vous, vous êtes pas tombé de là-haut.
– Non, en effet. Je pense que j’étais en train de monter, mais que j’ai pas réussi à aller jusqu’au bout. Trop lourd.
Il tapota les objets autour de lui, et les barils rendirent un son métallique. Il avait aussi un rouleau de peintre, un grand modèle, avec un très long bras.
– C’est quoi tout ça ?
– De la peinture. Blanche. Dis-moi, tu permettrais que je t’emprunte un de tes cerfs-volants ? J’ai besoin de monter là-haut.
– Mais pourquoi vous avez besoin de faire ça ?
– J’ai des choses à effacer.
– Des rêves ? Vous voulez effacer des rêves ?
Il la regarda avec un sourire triste.
– Pas tout à fait. Enfin, ici ils prennent la forme de rêves, mais ils sont pas comme les autres. Et moi, j’aimerais ne plus les voir toutes les nuits.
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