Ce texte est plus long. Mieux écrit aussi je pense. Et son émotion transparaît facilement. Je vous laisse l’apprécier. Trouverez lesdeux manières que j’ai eues d’honorer la contrainte du jour ?
Je suis sur la sixième marche qui monte au parc. De là, précisément, j’ai la meilleure vue sur la fenêtre d’en face. À travers, je la vois, resplendissante. Elle est en train de coiffer ses cheveux étincelants, comme chaque jour à la même heure.
Je suis sur la sixième marche. Je regarde à travers la vitre d’en face. J’attends. Enfin, elle se retourne et m’aperçoit, alors moi je souris et je luis fais un grand signe de la main. Elle répond à mon sourire et me rend mon salut.
Nous sommes assis sur la sixième marche. Il fait froid mais il fait beau, alors on est là. On mange de la nourriture chaude qu’on serre contre nous, dont le gras nous coule sur les doigts, alors on les lèche. On rit, pas mal, on sourit, beaucoup.
J’arrive sur la sixième marche en descendant l’escalier d’un pas nerveux. J’ai les mains enfoncées dans les poches, et mes oreilles sont découvertes, mais elles ne sentent pas le froid. J’envoie un shoot rageur dans le caillou qui traîne et balance un regard plein de colère à l’appartement d’en face.
Nous sommes installés sur la sixième marche. Il fait frais, alors on se contente de rester l’un contre l’autre. Ensemble, on contemple la nuit.
Je suis assis sur la sixième marche. Je suis seuil, mais j’ai plein de souvenirs, et il y aura toujours la sixième marche, face à l’appartement d’en face.
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