Autour d’elle, rien du tout. C’était juste… gris. Et vide.
Sauf devant elle. Devant elle, c’était une porte immense, lourde et renforcée. Elle faisait plusieurs fois sa taille. Et comme seul ornement, un trou de serrure en occupait presque toute la surface.
Elle rentra dedans. Il y faisait sombre. Elle avança vers l’autre côté, et à chaque pas elle entendait un cliquetis du mécanisme qui se déverrouillait.
Elle arriva de l’autre côté, et elle sentit derrière elle, sans la regarder, la porte s’ouvrir en grand.
Sur le sol, devant elle, une bulle noire, opaque et visqueuse, éclata. Elle laissa échapper une puanteur agressive. D’autres bulles se formèrent, et rapidement le sol se mit à bouillonner. Le liquide noir se répandit tout autour d’elle, vint s’étaler sur ses pieds, monta en clapotant sur ses jambes, atteignit ses genoux…
L’odeur pestilentielle lui coupait la respiration. Elle voulut se débattre, mais déjà ses membres étaient empêtrés, alourdis. Et il n’y avait rien autour, rien pour fuir, et le liquide continua de monter, et il s’étendit, grimpant sur elle, s’étira sur ses épaules et vint appuyer pour la noyer.
Juliette rouvrit les yeux. À travers ses larmes, elle distinguait à peine les contours du psychiatre en face d’elle. En gémissant, elle s’effondra sur le canapé en pleurant.
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